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Energie hydraulique
Historique
La France a construit de nombreux barrages ainsi
que l'Afrique, l'Amérique du Sud et le Grand Nord Canadien. De toutes
les sources d'énergie, la force de l'eau retenue par les barrages est
la plus facile à utiliser et les pertes dues à la transformation de l'énergie
de la chute d'eau en énergie électrique sont faibles. L'énergie hydraulique
constitue la seconde source de production d'électricité en France.
Elle représente près de 15% de la production totale, avec une capacité
de 70 TWh en année moyenne. La production réelle varie selon les aléas
de l'hydraulicité ; en 1998, elle a été de 66 TWh (13,6% de la production
totale).
Rappel
historique de l'exploitation de l'énergie hydraulique.
L'exploitation de la force motrice de l'eau remonte
à l'Antiquité. Les premières roues à palettes et à augets, ancêtres des
turbines modernes, datent du deuxième siècle avant Jésus-Christ. En 260
après Jésus-Christ, une des plus anciennes usines françaises, construite
près d'Arles, comporte une succession de moulins à eau, un aqueduc de
dix kilomètres et une chute de dix-huit mètres. A partir du Moyen Age,
la puissance de l'eau va être de plus en plus sollicitée par les scieries,
les moulins à céréales, etc.
Les moulins hydrauliques auraient été inventés
dans le Croissant fertile. Les premiers moulins étaient, sans doute,
à roue horizontale. C'est grâce aux moulins hydrauliques et à l'arbre
à cames que les manufactures pourront se mécaniser au Moyen Age. La
came va permettre d'écraser mécaniquement le chanvre (matière première
du papier et textile), fouler les draps, marteler le fer et écraser le
papier. En 1086, on recensait 5 624 moulins en Angleterre.
Les premiers moulins à papier mus par l'énergie
hydraulique sont mentionnés en 1276 à Fabriano. D'autres sont en fonctionnement
en 1280 à Xativa (Valencia, E). Vers 1300, ils apparaissent en France.
Le moulin Richard-de-Bas date de 1326. En Afrique orientale, les moulins
furent introduits par les coolies indiens venus construire le chemin de
fer de Mombassa en Ouganda, au début du 20e siècle. C'est à cette époque
que commence l'exploitation de la force des marées, par l'utilisation
de moulins marémoteurs. Mais une pièce centrale manque encore au puzzle
hydraulique: la turbine. La Révolution de 1789 abolit le droit d'eau et
de vent et c'est une multitude de moulins qui vont se répandre partout.
Très vite, un règlement sera nécessaire pour éviter les querelles.
L'état imposera un certain nombre de contraintes. Le meunier à eau devra
respecter une certaine hauteur d'eau afin d'éviter les inondations et
le meunier à vent ne pourra faire construire son moulin à moins de 70
mètres de la route de peur d'effaroucher les chevaux tirant les carrioles,
tant par la rotation des ailes que par la projection de leur ombre sur
la route. Certains moulins vont être abattus, détruits ou démontés à la
suite de nombreux procès. En 1835, le Nord possédait 1728 moulins
à vent et à eau, le Pas-de-Calais 1578.Dans le seul arrondissement de
Lille il y en avait 448, dont 165 moulins à farine et 283 moulins à huile.
La ville de Lille elle-même, capitale de l'huile (lin, colza) dans le
Nord possédait un faubourg dit des Moulins, futur quartier de Moulins-Lille,
véritable forêt de moulins à huile, hautes tours de maçonnerie supportant
de grandes ailes garnies de toiles rouges ou simples maisonnettes en bois
montées sur un pivot. C'était le pays des "olieux". Le toc-toc
des moulins s'entendait de fort loin. Dans la seconde moitié du XIX°
siècle, avec le développement industriel, furent construites les minoteries
à vapeur.
C'est au 19e siècle que Benoist de Fourneyron
invente la première turbine. Il utilise l'effet de la pression pour
entraîner une roue à eau. Il aménage donc en 1837 une chute de 112 mètres
; l'eau arrive alors à une vitesse de 46 m.s-1 sur une roue qui délivre
une puissance de 45 kW. Les dynamos, puis les alternateurs mis au point
par Gramme, entre 1869 et 1877, le coulage entre alternateurs
étudié par Boucherot et Blondel en 1892, permettent enfin de produire
industriellement de l'électricité à partir de l'énergie mécanique. Enfin,
l'invention du transformateur électrique par Gaulard et Gibbs en 1885
permet de transporter l'électricité sur de longues distances. Ensuite
l'hydroélectricité va connaître un développement spectaculaire. Ainsi,
entre 1920 et 1940, plus de cinquante barrages sont édifiés. La naissance
de l'Electricité de France en 1946 permet de dégager des moyens financiers
considérables et de planifier l'aménagement hydraulique du pays. En
1994, il n'y a plus que 17 % de la production française d'électricité
qui est d'origine hydraulique contre 56 % en 1960. Parmi toutes
les énergies renouvelables, l'hydroélectricité est la seule à être exploitée
à grande échelle, et ceci dans le monde entier. En effet, elle représente
18 % de la production électrique mondiale contre 64 % pour les combustibles
fossiles (charbon, pétrole, etc.), 17 % pour le nucléaire et 0,5 % pour
les centrales géothermiques. La différence de l'électricité, que l'on
ne peut pas stocker, l'eau, en revanche, peut être accumulée (EDF
accumule ainsi 7 milliards de m3 soit les ¾ des réserves d'eau en France).
Cette énergie accumulée est facilement mobilisable : il suffit,
par exemple, de deux minutes à l'usine de Grand'Maison dans les Alpes
pour fournir 1800 MW. Cette souplesse de fonctionnement permet d'ajuster
en permanence la production aux variations de la demande et fait de l'hydroélectricité
le régulateur du réseau électrique français, indispensable lors de brusques
variations de la consommation globale.
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